11 mars 2025… En ce jour de commémoration de la catastrophe nucléaire de Fukushima, la présidente du Rassemblement national est en balade à Flamanville afin d’annoncer un plan irréaliste de construction de cinq paires d’EPR à l’horizon 2031 (c’est demain !) et de cinq paires de plus d’ici 2036. C’est pourtant elle qui affirmait en 2012 que la sortie du nucléaire était "un objectif qu'il faut avoir à l'esprit parce que c'est une énergie extrêmement dangereuse ».
Qu’aura-t-elle retenu de sa visite ? Les pontes d’EDF auront-ils osé lui dire que l’EPR de Flamanville consomme davantage d’électricité qu’il n’en produit depuis sa mise en service, et qu’il n’a pas produit d’électricité du tout depuis le 15 février dernier ? Ont-ils osé l’informer des dangereux problèmes de vibrations qui l’empêcheraient à terme de fonctionner à plein régime ?
Ce sont là des problèmes sérieux, susceptibles de remettre en cause toute la filière.
J’ai écrit le 18 février au président de l’ASNR, parce qu’il est totalement impossible que des dysfonctionnements aussi importants ne soient pas portés à la connaissance du public. Il m’a répondu hier, un courrier creux où il me confirme que l’ASNR suit le dossier et où il s’engage (sic) à « répondre dans les meilleurs délais ». On a connu plus transparent, non ?
Ce super-projet nous a pour l’instant déjà coûté 23,7 milliards d’euros (contre les 3 milliards prévus) pour 12 ans de retard au moins. Dans un contexte budgétaire contraint, nous devrions a minima exiger la rentabilité de Flamanville avant d’engager la France dans le clonage de ce fiasco industriel.

Question au gouvernement - Dominique Voynet à Annie Genevard
2 juil. 2025
Mesdames, messieurs les ministres, mesdames, messieurs les députés, un jour, vous serez poursuivis pour inaction criminelle, pour mise en danger de la vie d’autrui. Vous trouverez cela injuste, mais c’est maintenant qu’il faut y penser.