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Loi sur la parité dans les conseils municipaux : un petit pas pour les femmes et pour la démocratie locale !

L’Assemblée nationale a adopté ce lundi 7 avril, dans une ambiance plus que fébrile et même carrément désagréable, une loi dont on aurait pu espérer qu’elle serait adoptée à l’unanimité ou presque… L’enjeu ? Étendre aux communes de moins de 1 000 habitants le mode de scrutin par liste, qui existe dans toutes les autres communes. Briser le plafond de verre, et permettre aux femmes d'occuper pleinement leur rôle dans les politiques locales. La parité n'est pas une lubie ; c’est une nécessité pour garantir des décisions représentatives et inclusives.
Dans les petites communes, les femmes ne représentent que 37,6 % des conseillers municipaux, contre 48,5 % dans les communes plus grandes. Certains (des hommes surtout) doutent de leur capacité à présenter des listes complètes lors des prochaines élections municipales. Les femmes se déroberaient-elles ? Leur a-t-on demandé leur avis ? Et si nous écoutions, celles qui ont osé sauter le pas, ces 22,5 % de femmes qui sont déjà maires de communes de moins 1000 habitants ?
En vérité, les craintes exprimées au cours du débat par certains élus sont le symptôme d’un mal plus profond. De nombreux maires sont lessivés par un mandat exigeant, où les exigences des habitants sont toujours plus nombreuses, les contraintes administratives toujours plus fortes et la reconnaissance toujours plus faible. Ces maires, je les entends, je comprends leurs doutes et les craintes. Certains ne souhaitent pas repartir pour un mandat supplémentaire… Sentiment d’impuissance ? Comportement des usagers ? Sacrifice de leur vie personnelle et professionnelle ? Un peu de tout cela sans doute…
Cette loi marque un vrai petit progrès. Mais convenons-en : il reste du chemin à faire pour permettre l’engagement citoyen, valoriser le rôle des élus locaux, améliorer leur statut et garantir le respect de leur rôle par les habitants.

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