Il y a une semaine, Mediapart dénonçait, témoignages à l’appui, le honteux silence de François Bayrou face aux plaintes et témoignages révélant les violences physiques, agressions sexuelles et pédocriminelles, perpétrées depuis les années 1950 dans une institution catholique, le pensionnat Notre-Dame-de-Bétharram de Pau, dans lequel ont été scolarisés ses enfants.
Interrogé hier lors de la séance de questions au gouvernement, le Premier ministre s’est contenté de nier avoir été informé, avec un argument qui tue : « Est-ce que vous croyez que nous aurions scolarisé nos enfants dans des établissements dont il aurait été soupçonné ou affirmé qu’il s’y passe des choses de cet ordre ? »
Les témoignages pourtant sont nombreux et clairs. Car F Bayrou a bien été contacté, interpellé, sollicité, dans le cadre de ses fonctions à Pau et dans les Pyrénées-Atlantiques, et ce à de nombreuses reprises. Le maire de Pau, ancien président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, ex-ministre de l’éducation et actuel Premier ministre a bien eu connaissance de ce scandale. Il savait.
Aujourd’hui, deux nouvelles questions parlementaires ont donné à F Bayrou l’opportunité de rattraper ses propos de la veille. Arrogance ? Inconscience ? Il s’est enfoncé dans un déni piteux. « Non non, je ne savais pas, non non ce n’est pas moi qui ai piqué les bonbons et d’ailleurs, j’ai pris le soin de planquer les papiers ».
François Bayrou ment. Il ment même effrontément, tout comme il a menti sur l’affaire des assistants parlementaires de son parti, payés par le Parlement européen. Ça devrait se terminer par sa démission, au plus vite, comme pour Cahuzac…
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