Les représentants des chasseurs du Doubs étaient un peu surpris que je leur propose de nous rencontrer. Ils ont dit oui. Et on s’est vus le 18 octobre dernier pour un café et un large tour d’horizon, à la maison de la chasse de Gonsans.
Le site est magnifique. Je ne parle pas bien sûr du (trop) grand parking au milieu de la forêt, mais des vastes locaux d’accueil, du musée, de la belle salle de réunion... La fédération, qui emploie une vingtaine de personnes, ne manque pas de moyens… Des moyens qui lui permettent d’assumer notamment des missions de service public. Les échanges ont été particulièrement intéressants… sur l’impact du changement climatique sur les espèces et les habitats, sur les pratiques à décourager (agrainage en espace découvert, lâcher de faisans…), sur la replantation des haies ou la protection des zones humides, sur les actions de formation des chasseurs…
Bien sûr, nous avons de sérieux désaccords – sur le loup ou sur la chute du nombre de chevreuils par exemple - mais il faut admettre que les chasseurs du Doubs se posent des questions, sur le statut du renard par exemple, que leurs voisins du Jura ou de Haute-Saône ne se sont jamais posées…
Parmi les dossiers à approfondir, celui sur la police de la chasse, à l’heure où l’Office français de la biodiversité, qui assume ce rôle et dont j’ai aussi rencontré les agents, peine à se voir attribuer les moyens nécessaires pour remplir parfaitement cette mission.
Billet - Censure du 16 octobre 2025
