Assise à ma place dans l’hémicycle, je suis de façon un peu distraite un interminable débat sur des amendements qui, par dizaines, visent à exonérer de CSG, de cotisations sociales et de fiscalité tout un tas de situations, sous les prétextes les plus divers et les plus vagues. Il s’agit de « libérer le travail », de « ne pas décourager la France qui travaille »…

Aucun de ces amendements - tous ou presque portés par des députés qui, par ailleurs, dénoncent le poids de la dette et l’urgence qu’il y a à y remédier – n’est évalué dans ses impacts sociaux ou financiers. 

L’hémicycle est bien rempli. Mais rares sont les députés qui participent activement au débat. Pas parce qu’ils sont ignorants ou indifférents mais parce que - dans chaque groupe politique, ce sont les député.e.s de la commission des Finances qui sont à la manœuvre…

Je vote bien sûr, car on ne peut – à l’Assemblée – donner une délégation de vote à un autre député que dans des conditions bien particulières sur lesquelles je reviendrai sans doute dans un autre post. Il faut donc être là le plus possible… sans aucune garantie que ce marathon soit, ne serait-ce qu’un peu, utile. Car le temps nous est compté. L’article 47 de la Constitution donne en effet 70 jours au Parlement, navette entre les deux chambres incluse, pour adopter un budget, ou plutôt deux budgets : celui de l’Etat et celui de la Sécurité sociale. Jour après jour, le doute grandit. Est-ce encore jouable ?

Marathon budgétaire
30 oct. 2025
Au fil des heures, les corps s’épuisent, les esprits s’échauffent, les rappels au règlement se multiplient, le niveau sonore monte… Les collaborateurs nous rappellent à l’ordre…
Les associations sont irremplaçables
24 oct. 2025
Les associations sont irremplaçables... Dans tous les domaines, sport, culture, santé, handicap, vie des quartiers, éducation populaire, soutien scolaire, accompagnement des personnes âgées et répit des aidants, entretien des zones humides..