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L’usine Mondelez de Besançon : des biscuit… industriels
Vendredi 13 décembre 2024 : nous avons visité l’usine Mondelez de Besançon qui produit chaque jour des tonnes de biscuits qui embaument le quartier de la Bouloie et que l’on retrouve dans de nombreux foyers français. Sans le savoir, tous les enfants ont sans doute mangé des gâteaux issus des chaînes de production bisontines.
J’ai proposé cette visite à mon collègue Charles Fournier, député écologiste d’Indre-et-Loire, qui s’est lancé dans un « Tour de France de l’Industrie ». Il ne devait pas être seul dans le train puisque le staff du groupe Mondelez – un géant mondial de l’industrie agro-alimentaire - était descendu de Paris en force pour cette visite ! L’entreprise ouvre bien volontiers son site – merci à elle ! Mais ce qui est dit est… bien contrôlé.
Après un temps officiel et formel de présentation du groupe, de l’usine et de sa production – on ne citera ici que le fameux « Lulu l’ourson », nous avons pu visiter les chaînes de production. Aujourd’hui il n’en reste plus que trois, la quatrième, la plus ancienne (qui produisait les fameux pains d’épices Vandamme) a été stoppée en 2016 (suite à une baisse de la demande et donc de la rentabilité).
Aujourd’hui, l’usine ne compte plus qu’une centaine de salariés. Ce sont les machines qui font le travail. La farine vient de Poligny (dans le Jura). Les œufs viennent en partie de la région. Mais l’essentiel desmatières premières est géré au niveau international par le groupe. Tout comme les recettes, la fourniture des emballages, le marketing…
Malgré nos questions, il sera compliqué d’en savoir plus, y compris sur la structure du prix des produits (matière première, emballages, transport, salaires, maintenance et bien sûr marge). Qui décide ? Là encore, c’est vague. Chicago ? Zurich ? Clamart ?
La directrice du site a détaillé les efforts faits pour réduire les consommations d’eau, d’énergie et de déchets. Bien. Impossible en revanche d’évoquer les risques pour la santé que peut engendrer la surconsommation de ces produits transformés et très (trop) sucrés « Ici, on aime le snacking » nous a-t-on dit d’emblée.
Impossible également de parler avec les ouvriers sur la chaîne… Dommage. C’est à l’extérieur que nous avons pu échanger avec les représentants syndicaux, très lucides sur la concurrence, dont souffre au sein du même groupe, l’usine de Besançon avec celle de Poznan, ultramoderne et productive.